agriculture

Dans le cadre du développement de l'économie agricole, L'état prévoit une enveloppe de 170 millions de dollars pour l'exercice 2019/2020 qui serviront à renforcer les systèmes d'irrigation et les recherches agricoles ainsi que l'accès pour les agriculteurs aux semences et engrais...

Le pays a un énorme potentiel agricole et depuis dix ans, l'état joue son rôle d'élève assidu de la « révolution verte » initiée à marche forcée; il encadre l'agriculture pour augmenter les rendement au risque de fragiliser les plus pauvres. Actuellement avec en moyenne 0,7 hectare par famille (alors qu'il faudrait un hectare minimum), 70% des cultivateurs a à peine de quoi se nourrir. 37% des enfants rwandais de moins de 5 ans souffrent de malnutrition. On entend dire: « Au Rwanda quand tu n'as pas de terre tu n'es rien » .

Notons la success story de la culture du café Arabica dont la production est passée de 10 tonnes par an à 1500 tonnes en 10 ans. Mais en imposant des monocultures spécifiques (maïs, blé, manioc, haricots, pommes de terre et riz), le gouvernement rwandais a installé une dépendance aux fertilisants trop dure financièrement pour les petits exploitants.

Les politiques agricoles sont largement saluées car elles augmentent les revenus de certains mais sans une aide ciblée pour les plus pauvres ou une évaluation de leurs impacts, elles peuvent devenir l'antithèse de la lutte contre la pauvreté.

Paule Raderstoeffer
source : global press journal 9 juillet 2018

Quelques éléments sur le mode de vie des familles paysannes

Ce qui frappe quand on parcourt les routes du Rwanda, c'est que chaque petit bout de terre est cultivé. De nombreuses familles cultivent les terres près de leur maison : haricots, pommes de terre, bananes plantins, bananes douces, manioc, ananas, manguiers, avocatiers. Presque chaque famille a au moins une vache* qui produit, lait, viande mais surtout de l'engrais pour les plantations. Les pluies sont abondantes sauf en juin, juillet et aout, ce qui permet souvent deux récoltes par an. La terre est fertile, surtout près des volcans où tout pousse. Les familles paysannes trouvent dans leur exploitation de quoi nourrir la famille, mais dans de nombreux cas, les récoltes ne suffisent pas pour la vente et  les familles manquent d'argent liquide pour payer l'école, les transports, le savon, la mutuelle santé.

Brigitte Blanchard

* Girinka est un terme qui signifie « une vache par famille pauvre » en kinyarwanda. Il y a plus d'une décennie, le gouvernement lançait le programme Girinka pour amener un sourire sur le visage des habitants des zones rurales du pays. Certes, le programme a connu des succès, notamment en améliorant la sécurité alimentaire des bénéficiaires et la fertilité des sols grâce au fumier de vache, affirment les autorités. Aussi, les vaches s'érigent-elles en source de revenus pour certains. Or, de l'avis d'autres bénéficiaires, l'élevage d'une vache - animal qui symbolise l'opulence dans la culture rwandaise - est un fardeau financier pénible à supporter même avec l' assistance des autorités ( recherche du fourrage, soins vétérinaires)




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